Pas de gestion de déchets sans prise en compte de la dimension sociale

Catégorie :
Social
Ecrit par :
Charlotte Salaün
Publié le :

Dans les pays du Sud, encore trop de personnes vivent des déchets. La mise en place d’un projet de traitement et de valorisation des déchets doit les inclure à toute décision stratégique, sous peine de ne pas être accepté et donc perdurer. 


C’est réalité sociale : dans les pays du Sud, les plus pauvres vivent le plus souvent du tri informel des déchets.


A Paris, au 19ème siècle, l’instauration des poubelles, et leur sortie aux pieds des immeubles, avait donné lieu à une très forte polémique. 


En effet, sortir les poubelles des immeubles au moment du passage des camions de ramassage municipaux, condamnait à la famine les milliers de "chiffonniers" qui vivaient de la collecte et de la revente de matériaux glanés dans les déchets des parisiens.


C’est pour répondre à cette problématique, que petit à petit, les poubelles sont sorties dans la rue une heure avant le passage des camions.


Aujourd’hui encore, partout dans le monde, mais surtout dans les pays les plus pauvres, des femmes, des familles, des enfants, survivent autour des tas de déchets et des décharges, quand ils ne vivent pas dedans pour être les premiers à récupérer les matières qui ont de la valeur. 


Initier un projet de valorisation industriel des déchets nécessite donc la prise en compte de cette réalité. 


De nombreux équipements, comme le très moderne centre de stockage à Haïti, ont été détruit au moment de leur mise en fonctionnement par les populations, qui craignaient de voir leur moyen de subsistance leur échapper. 


Les projets de valorisation de déchets, surtout dans les pays pauvres, doivent donc intégrer une dimension sociale dynamique avec la possibilité d'y intégrer les populations qui vivent sur le tri informel.


Anviga travaille à l’instauration de collectes alternatives, qui intègreraient les travailleurs informels, en leur proposant soit :

- De s’associer en coopérative, en les formant au tri des déchets et en les aidant financièrement à l’achat de camionnettes pour la collecte. 

- De déposer les déchets triés dans des zones d’apports volontaires en contrepartie d’une rémunération 


Par ce biais, les informels sont réunis autour d’une structure privée qui prendra en charge les déchets triés en vue d’une valorisation, disposent d’une rémunération et sont associés à un projet valorisant, qui les éloigne des décharges, qui sont néfastes pour la santé de ces travailleurs. 

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