En Ouganda, une start-up transforme les déchets de banane en fibres textiles

Catégorie :

Valorisation

Ecrit par :

Hervé Zinsouga

Publié le :

June 18, 2021 11:00 AM

En Ouganda, la production de la banane provoque un nombre de déchets considérable. La start-up TexFad a trouvé une solution pour valoriser les déchets des tiges de bananiers en fibre textile.

L’Ouganda est le premier producteur de bananes d’Afrique de l’Est. Plus des trois quarts des agriculteurs du pays travaillent à la culture de ce fruit.

Chaque année, les Ougandais consomment 11 millions de tonnes de bananes. Cette activité génère un volume de déchets important, notamment des tiges de bananiers. Ces dernières sont généralement valorisées en compost ou données au bétail comme alimentation.

TexFad, une petite entreprise ougandaise, a décidé de s’attaquer à l’amas de déchets issu des tiges de bananiers et à proposer une solution de valorisation.

Une alternative aux multiples possibilités

Séparées en deux parties, les tiges de bananiers sont dans un premier temps séchées, puis placées dans un appareil d’extraction d’où sortent des fibres.

Proposée comme alternative à la fibre de lin ou de jute, la valorisation des déchets en fibres permet de produire une multitude objets pour l’univers de la maison comme des tapis, mais aussi des sets de table, des paniers et des dessous de verre. Toutes les finitions sont effectuées à la main pour assurer une qualité irréprochable.

Les fibres issues des bananiers permettent également de faire des extensions de cheveux, totalement biodégradables.

Un gisement d’emplois lié à cette activité durable

Avec cette activité durable et génératrice de revenus, l’entrepreneur a pu développer des emplois. La start-up compte aujourd’hui plus de 20 salariés. Elle s’attache à former ses salariés afin de leur donner les fondements d’un travail artisanal de qualité.

TexFad a réalisé un chiffre d’affaires de 34 000 € pour l’année 2020. En 2021, elle compte produire et commercialiser ses produits sur le marché domestique et mondial, dont environ 2 400 tapis.

Elle entend devenir une entreprise d’excellence sur le continent africain et concurrencer la filière du coton.