En 2020, 47 juridictions (pays, province ou groupement de pays/régions), représentant 60 % du PIB mondial, disposaient d’un prix du carbone. Ce prix est fixé au travers de taxes ou de marchés de quotas. Grâce à ces outils économiques, de plus en plus nombreux et ambitieux, les revenus du carbone sont en nette hausse. En 2020, ils atteignant environ 49 milliards d’euros, soit 8 milliards de plus qu’en 2019. 48% de ces revenus proviennent de la finance carbone, c’est-à-dire des marchés de quotas.

Un quotas, ou crédit carbone, est une unité représentant l’émission d’une tonne de CO2. Ce système de crédit a été développé lors du protocole de Kyoto (1997) : il a pour but d’inciter les entreprises à adopter une stratégie plus responsable et durable, participant de cette manière à la lutte contre le réchauffement climatique. Dans un marché, chaque entreprise se voit attribuer un nombre limité de crédits carbone, correspondant aux tonnes de CO2 qu’elle a le droit d’émettre. Si l’entreprise parvient à réduire ses émissions, elle possède alors un excédent de crédits qu’elle peut mettre en vente sur le marché du carbone en question. Sur ce même principe, une entreprise qui excède son quota doit payer une taxe supplémentaire ou racheter les crédits carbone d’une entreprise excédante.

La finance carbone permet de valoriser et de financer des projets qui évitent des émissions de GES ou qui capturent du carbone. La gestion des déchets, responsable de la production de 5% des émissions mondiales de GES, est un des principaux secteurs couverts par la finance carbone.

Pour obtenir des crédits carbone, il s’agit calculer le nombre de tonnes de carbone évitées ou capturées, ainsi que de montrer que le projet répond à des critères spécifiques (critères du Gold standard, compatibilité avec les ODD, durée minimum de l’impact positif de sept années, etc.). Lorsque l’impact climatique positif du projet a été prouvé, les crédits carbones obtenus peuvent être revendus à des entreprises, des collectivités ou des particuliers.

Depuis quelques années, Anviga étudie les opportunités de cette source de financement et propose des stratégies d’obtention de crédits carbone aux projets qu’elle accompagne. Tout projet de valorisation réduisant le volume de déchets laissés dans des dépôts sauvages ou dans des décharges à ciel ouverts et produisant de l’énergie ou de la matière recyclée sera largement éligible à l’obtention de crédits carbone.