En 2019, la population mondiale a généré un nombre colossal de déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) de 53,6 millions de tonnes. Ce chiffre équivaut à 350 bateaux de croisière. Il est en augmentation constante, pour atteindre 28% par rapport à 2014. Seuls 17% des équipements ont été recyclés selon un rapport de l’ONU repris par the conversation.
Le premier producteur de DEEE est l’Asie avec 24,9millions de tonnes, suivi par l’Amérique avec 13,1 millions tonnes, puis l’Europe, qui produit à elle seule 12 millions de tonnes de DEEE. L'Afrique occupe la quatrième place avec 2,9 millions tonnes de DEE et enfin l'Océanie 0,7 tonne.
En France, la production de déchets est estimée à1, 362 millions soit 21 kilogrammes de déchets par personne. Cela représente trois fois plus que la moyenne mondiale, qui atteint 7,3 kilos. La France peut cependant se targuer de recycler 42,5% de ses DEEE, quand ses voisins(l’Allemagne, la Belgique, la suisse) ne dépassent pas les 12%.
Les DEEE génèrent près de 100 millions de tonnes deCO2
L’absence de collecte et la non-valorisation des déchets électroniques et électriques engendrent une pollution considérable. Certains composants que l'on trouve par exemple dans les réfrigérateurs et les climatiseurs, libèrent lentement des gaz à effet de serre et contribuent ainsi au réchauffement climatique, quand d’autre s’écoulent dans les sols créant une pollution très dangereuse pour la santé et l’environnement.
Les parcs à ferraille libèrent chaque année près de 98millions de tonnes de dioxyde de carbone soit 0,3 % des émissions mondiales du secteur de l'énergie
Ces déchets constituent un véritable danger pour la santé de ceux qui vivent ou travaillent non loin de de ces décharges. Le mercure qui se trouve dans les ordinateurs provoquant notamment des lésions cérébrales chez certaines personnes. De plus, le stockage des déchets pollue les sols, les sous-sols, l’air et l’eau (nappe phréatique, cours d’eau) et rend impropre à la consommation les aliments issus de la chaine alimentaire.
L’atteinte à l’environnement s’avère nocive lors des phases de démantèlement, de récupération et d’élimination finale des matériaux dangereux car les substances toxiques sont directement déchargées dans les sols.
Le brûlage des fils électriques contribue à polluer l’air ambiant et à former des amas de cendres polluants. Les combustibles (pneus, mousse isolante) toxiques polluent les sites d’incinération par le rejet de substances qui appauvrissent la couche d’ozone et qui contribuent à produire des gaz à effet de serre dans l’atmosphère l’environnement
Des déchets qui gardent de la valeur pour le recyclage
Pourtant, les DEEE renferment des trésors quasi inexploités. Ils contiennent néanmoins des métaux précieux, comme de l'or, de l'argent, du cuivre ou du platine. Selon un rapport de l’ONU, la valeur de ces composants sont estimés à 48 milliards d’euros. Malheureusement, seuls 8 milliards d’euros sont exploités ce qui représentent une grande perte.
Il est urgent de trouver un moyen d’augmenter le recyclage des matériaux contenus dans les DEEE. La France a mis au point il y a de nombreuses années déjà un système d’éco-participation, qui doit permettre de favoriser le recyclage des produits électroménagers, mais c’est avant tout aux industriels et producteurs que doit incomber la responsabilité, afin qu’ils prévoient dès la conception un meilleur recyclage de leurs produits, et le recours maximum aux matériaux recyclés dans leurs chaines de production.
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