La collecte
Qui s’en charge ?
La collecte est assurée par les collectivités locales au travers de services publics ou de délégations de services. Dans de nombreux pays, une part importante de la collecte est assurée par des structures informelles avec des moyens de transport rudimentaires.
Le transport : L’organisation du transport est stratégique et souvent peu adaptée au contexte des villes en développement.
Coûts trop élevés : Deux raisons à cela, décharges trop éloignées des lieux de collecte et camions/bennes à ordures trop gourmands en gasoil/essence (env 70litres/100KM).
Des camions non adaptés aux processus de recyclages et de valorisation.
Les bennes à ordures peuvent ingérer une très forte concentration de déchets, mais on le défaut de les tasser, ce qui rend impossible toute tentative de tri des recyclables et la valorisation des déchets selon leurs typologies.
Des camions trop imposants, qui ne passent pas dans les ruelles et ne ramassent qu’une moindre fraction des déchets.
La sélection de solutions intermédiaires et adaptées est primordiale. Elles inciteront au tri et au recyclables des déchets en amont. Une démarche vertueuse, tournée vers le zéro déchet et la valorisation matière.
Le tri sélectif
De quoi s'agit-il ?
Le tri est au cœur de la stratégie zéro déchet. Il permet de séparer les déchets en quatre fractions :
1. Les recyclables qui peuvent être réintroduits dans l’économie locale
2. Les organiques qui peuvent être valorisés sous forme de compost, de gaz ou de charbon vert
3. Les déchets secs qui peuvent être valorisés en carburant ou combustible solide de récupération (CSR)
4. Les ultimes qui sont destinés à l’enfouissement. Dans le cadre d’une stratégie de traitement des déchets efficace, ils représentent moins de 20% du volume entrant.
Fonctionnement :
Le tri peut être opéré en amont, par les ménages, mais aussi en aval, par les travailleurs informels ou en centre de tri.
Les unités de tri sont plus ou moins mécanisées en fonction du capital investi et des orientations sociales du projet. Elles peuvent fonctionner 24h/24 et 7j/7 en fonction des besoins et de la taille de l’unité.
La sélection de solutions intermédiaires et adaptées est primordiale. Elles inciteront au tri et au recyclables des déchets en amont. Une démarche vertueuse, tournée vers le zéro déchet et la valorisation matière.
Les ultimes
De quoi s'agit-il ?
Comme leur nom l’indique, les déchets ultimes, sont les ultimes déchets restants à la suite du tri et de la valorisation des autres déchets. Ils sont situés en bout de chaîne de traitement.Ils ne sont plus valorisables, ni par recyclage, ni par valorisation énergétique.Un traitement efficace des déchets doit faire émerger une part inférieure à 20% de déchets ultimes par rapport au gisement total.
Mode de traitement :
Ces déchets sont envoyés en centre d’enfouissement et de stockage.
Leur faible part doit permettre de diminuer progressivement le volume de déchets enfouis et de limiter l’emprise foncière des décharges.
Ils demandent néanmoins à ce qu’un système de traitement des lixiviats soit mis en place afin qu’ils ne se répandent pas dans les sols.
Les recyclables
De quoi s'agit-il ?
Les déchets recyclables sont regroupés en 4 grandes catégories :
1. Les déchets plastiques : bouteilles et flacons plastiques
2. Les déchets en verre : bouteilles, bocaux, flacons
3. Les déchets en papiers/cartons/bois
4. Les déchets métalliques : conserves, canettes, briques de lait
Mode de traitement :
Dans les pays en développement, ils sont principalement collectés par des travailleurs informels qui les revendent aux industriels du recyclage. Ils sont également en partie réutilisés directement par les habitants.
Dans le cadre d’un programme de traitement des déchets intégrant le tri séparatif des déchets, les recyclables sont revendus auprès de professionnels du marché. Leurs prix fluctuent selon les pays et les périodes. Ils sont ensuite réutilisés, réemployés ou recyclés.
Ils retrouvent ainsi une nouvelle vie.
Les déchets organiques
De quoi s'agit-il ?
Les déchets organiques sont parmi ceux qui posent le plus de problème s’ils ne sont pas traités car :
1. Stockés à l’air libre, ils dégagent massivement du méthane qui contribue massivement au réchauffement climatique
2. Ils sont source de pollution pour les nappes phréatiques, notamment avec l’écoulement des lixiviats
3. La décomposition des déchets entraine des fortes problématiques liées aux odeurs, qui va également engendrer des soucis de salubrité et l’apparition de maladies
Caractéristiques et mode de traitement :
Les déchets organiques sont biodégradables.
Leur décomposition peut être accélérée par la mise en compostage afin de produire des compléments de culture.
Ils peuvent également, en anaérobie (en absence d'oxygène), être méthanisés pour produire du gaz et du compost.
Enfin ils peuvent être transformés en charbon vert à travers un processus de carbonisation.
Le choix de la solution de valorisation sera défini en fonction des besoins et de la valeur de revente des sous-produits obtenus sur le marché local.
Les déchets secs
De quoi s'agit-il ?
Les déchets secs sont constitués des déchets qui ne sont ni organiques, ni recyclables. On y retrouve notamment des fibres textiles, de la mousse, du carton en petits morceaux, et des films plastiques.
Caractéristiques et mode de valorisation :
1. La fabrication de combustibles solides de récupération (CSR) :
Les déchets secs une fois triés sont broyés et transformés en CSR.
Ils sont revendus auprès d’industriels tels que les cimenteries ou les centrales électriques.
Ils permettent la production d’électricité.Les CSR présentent bien des avantages, notamment car
leur valorisation est simple et très peu coûteuse, tout en ayant un pouvoir calorifique très élevé, ce qui a une valeur forte sur le marché. Cette activité est fortement rémunératrice.
La principale difficulté réside en le fait que ces déchets doivent contenir le moins d’humidité possible, ce qui implique un transport dans des camions qui ne tassent pas les déchets, un tri des déchets, et éventuellement un séchage de la matière avant le broyage.
2. La fabrication de carburants et de fuel lourds :
Les plastiques (non recyclables) sont introduits dans une pyrolyse qui à travers un procédé de combustion sans oxygène va les transformer en fuel lourd ou en carburant (après un processus de raffinage).
Ces combustibles liquides sont revendus aux industriels pour alimenter les chaudières ou faire fonctionner les véhicules. Ils peuvent également être proposés à la population pour leurs transports en deux roues.